Pour les réfractaires aux voitures électriques, le prix et la question de l’autonomie ne sont pas les seuls freins qui empêcheraient la transition; à les entendre, les modèles disponibles seraient trop peu nombreux, le choix trop restreint. Et puis quoi encore?…
Voilà l’une fake news les plus couramment lues et entendues. Une désinformation qui, forcément, était tout à fait juste aux premiers temps de la mobilité électrique. Mais le temps a passé… Et très rapidement! Face aux réglementations qui imposeront le tout électrique à l’horizon 2035, et devant les différentes mesures qui viennent potentiellement pénaliser financièrement leur manque d’efforts en ce sens, les constructeurs n’ont eu d’autres choix que d’accélérer la cadence et de proposer de plus en plus de modèles 100% électrique.
Pour preuve, le site Numerama a listé en août dernier le nombre de modèles disponibles sur le seul marché français. Le résultat ne laisse pas de place au débat: cet été, 40 marques proposaient 112 modèles de véhicules électriques. Et c’est, bien sûr, sans compter sur ceux qui sont en passe d’arriver dans les concessions, dont certains ont d’ores et déjà été présentés lors du dernier Mondial de l’Automobile de Paris.
Plusieurs dizaines de nouveaux modèles en 2025
Rien que chez les constructeurs français, ce sont une bonne vingtaine de modèles qui devraient débarquer en 2025, depuis la Citroën e-C3 vendue à moins de 20 000 € à la première Alpine 100% électrique, l’Alpine A290 et ses deux niveaux de puissance (180 et 220 ch). On peut aussi citer la C5 Aircross 2, ou la nouvelle DS8 connue pour le moment sous le nom de code D585. N’oublions pas, chez Renault, la très attendue R5 électrique et la mythique 4L revue et corrigée, ainsi qu’une toute nouvelle e-Twingo. Et l’on ne parle là que de ceux attendus en 2025 ! Car, dans les années qui viennent Peugeot entend bien poursuivre le développement de sa gamme 100% électrique, par exemple. Tout comme Renault qui vient d’annoncer l’arrivée prochaine d’une gamme qui, à l’horizon 2027, devrait renouveler entièrement l’identité électrique de la marque au losange.
Et les prix baisseront en conséquence
Autre bonne nouvelle à la clé: les prix baisseront à mesure que le volume de production augmentera. FFAUVE (la Fédération Française des associations des utilisateurs de Véhicules Electriques) l’affirme dans l’e-book rassemblant toutes les idées reçues sur les V.E. qu’elle a récemment publié sur son site internet «Les experts estiment que les prix des nouveaux VE diminueront à mesure que les coûts des matières premières des batteries baisseront et que les volumes de production augmenteront. Les constructeurs automobiles offriront davantage de remises dans un marché mondial déprimé face à la concurrence des constructeurs chinois qui exercera une pression sur les prix des VE européens.»
De fait, les nouveaux droits de douane imposés par l’Union Européenne aux constructeurs chinois a pour but de favoriser le développement des marques occidentales quand le fort renforcement du malus automobile vise à favoriser les motorisations vertes. Autant de facteurs qui devraient donc (sur le papier, au moins) contribuer à la croissance du marché de l’électrique. Et donc à l’arrivée de modèles encore plus nombreux.