Du fait de leur prétendue faible autonomie, les voitures électriques ne seraient réservées qu’à un usage citadin ou aux trajets domicile-travail. Du grand n’importe quoi ! …
Face aux fausses informations de plus en plus fréquemment relayées par les médias, et afin de démontrer combien celles-ci sont largement dépassées (voire totalement imaginaires!), FFAUVE (la Fédération Française des associations des utilisateurs de Véhicules Electriques) a publié un e-book rassemblant toutes les idées reçues. L’occasion, pour nous, de revenir un à un sur ces mensonges qui ont la vie dure. Et notamment sur la question de l’autonomie souvent jugée trop limitée.
L’équivalent d’un Paris-Perpignan sans nécessité de recharger
La critique est apparue en même temps que la mobilité électrique a commencé à s’installer. A juste titre d’abord, reconnaissons le. Mais, sur ce point aussi, les choses ont énormément évolué. Les technologies se sont développées; les batteries sont de plus en plus performantes. Pourtant, l’idée perdure: les véhicules électriques ne pourraient s’utiliser que sur de courtes distances. Faux, évidemment! Car loin sont les modèles qui ne disposaient que d’une autonomie de 100 ou de 150 kilomètres…
Désormais, l’immense majorité des voitures électriques peuvent rouler sans que leurs conducteurs aient à les recharger avant au moins 300 kilomètres, quand ce n’est pas bien davantage. La plupart des nouveaux modèles promettent en effet une autonomie située entre 400 et 500 kilomètres. Soit un Paris-Lyon sans arrêt à une borne de recharge. Largement suffisant donc, surtout quand on sait que la plupart d’entre nous parcourons moins de 100 kilomètres par jour! Et ne parlons pas des modèles premium, bien sûr. Certains dépassent désormais les 600 kilomètres d’autonomie. Voire les 700! C’est le cas de la championne toutes catégories, la Mercedes-Benz EQS 450+ et ses 730 kilomètres promis. Elle devra maintenant rivaliser avec la Nouvelle Tesla Model 3 Propulsion Grande Autonomie et ses 700 kilomètres affichés.
Vous imaginez-vous parcourir un Paris-Toulon ou un Paris-Perpignan au volant d’une voiture thermique sans jamais avoir à vous ravitailler en carburant? Bien sur que non. Avec ces deux bolides électriques, en revanche… c’est possible!
L’autonomie dépend aussi du conducteur !
Et les modèles vraiment très autonomes ne se résument pas qu’aux deux que l’on vient de citer. On peut aussi parler de la Porsche Taycan (678 kilomètres), de la Mercedes EQE et de la Tesla Model S (635 kilomètres), de la Renault Scénic E-Tech (625 kilomètres) ou encore de la Hyundai Ioniq, de la Volkswagen ID.7 et de la Ford Mustang Mach-E, toutes situées autour des 600 kilomètres!
Rappelons toutefois que, comme lorsqu’on est au volant d’une voiture thermique, la consommation dépend d’un certain nombre de facteurs qui influeront donc sur l’autonomie du véhicule. Votre type de conduite d’abord, mais aussi les conditions météo, le type de routes empruntées, la vitesse… Enfin, dernier chiffre qui prouve encore davantage combien la question de l’autonomie est bel et bien une fake news: comme le rapporte FFAUVE (qui cite là des données communiquées par le gestionnaire de flotte Epyx) les véhicules électriques de société sont aussi fréquemment utilisés que les thermiques. Et, évidemment, pas seulement sur les petites distances. Pour une raison au moins: dans une très très large majorité des cas, l’essayer c’est l’adopter!