Fake News: Les voitures électriques seraient-elles finalement plus polluantes que leurs équivalentes thermiques? 

Par Laurent F.
4 minutes de lecture
Voiture polluante

En puisant dans les métaux rares, les batteries des V.E. mettraient à mal notre biodiversité, et leur production accentuerait fortement la pollution de la planète. Sauf que toutes les études scientifiques démontrent que les voitures électriques sont moins polluantes…

Là encore, voilà l’une des fake news les plus fréquemment relayées par les réfractaires à la mobilité électrique. L’une de celles que FFAUVE (la Fédération Française des associations des utilisateurs de Véhicules Electriques) liste dans un e-book qu’elle a récemment publié sur son site internet. Avec le prix d’achat et la question de l’autonomie qu’ils estiment trop faible, l’argument d’une nouvelle mobilité bien plus polluante que l’ancienne arrive tout en haut de leur liste. Peu leur importe si les faits, comme les études scientifiques les plus sérieuses, prouvent tout l’inverse!

Des batteries de plus en plus vertes

Batterie voiture électrique

Au départ de cette idée reçue (qui participe davantage d’une franche opposition à la mobilité électrique, plutôt qu’elle ne s’appuie sur des faits avérés), se trouve tout de même une sujet de fond. Celui de la pollution engendrée par l’extraction des minerais et des métaux rares nécessaires à la production des batteries, et celle provoquée par la fabrication même de ces batteries. Bien souvent conçues en Chine où les usines s’alimentent au charbon, elles exploseraient la dette carbone des V.E. Sauf que, si les premières batteries se chargeaient en cobalt et en nickel, ce n’est plus le cas aujourd’hui où l’on fait de plus en plus appel à des matières abondantes.

L’argument qui consiste à dire que la production de voitures électriques attaquera à terme la biodiversité en faisant disparaître purement et simplement ces minerais est donc tout simplement caduc. D’autant que, partout dans le monde, les recherches et les innovations se multiplient ces dernières années, promettant des batteries de plus en plus performantes, et de plus en plus assurément vertes. Des batteries qu’on recyclera systématiquement à court ou moyen terme. Un nombre colossal d’acteurs y travaillent d’arrache pied aujourd’hui.

L’empreinte carbone d’un VE est 14 fois moindre que celle d’une voiture thermique

En résumé, si elle existe indéniablement «la dette carbone d’une voiture électrique est remboursée bien plus tôt qu’on ne le pensait», affirme FFAUVE qui met en avant le résultats des recherches menées par Transport & Environment: une voiture électrique émet cinq fois moins de CO2 au kilomètre qu’une voiture essence sur toute sa durée de vie, ce qui la rend moins polluante. Et la Fédération Française des Associations des Utilisateurs de Véhicules Electriques de préciser: «Le surplus de CO2 émis à la production du VE sera compensé après 20 000 kilomètres, même avec une batterie produite en Chine.»

De plus, «les modèles électriques sont plus efficaces dans la mesure où on relève 74% de l’énergie utilisée restituée en énergie mécanique, contre seulement 25% pour la voiture thermique. En prenant en compte les émissions de CO2, l’empreinte carbone pour 10 000 km/an est de 1 685 kg pour une voiture thermique et de seulement 120 kg pour une voiture électrique, soit des émissions quatorze fois supérieures pour un véhicule thermique Ou comment clore (définitivement, on l’espère) ce faux débat.

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