Lors du dernier Mondial de l’auto de Paris, le constructeur Renault a laissé présager une future révolution dans sa gamme de voitures électriques à travers sa nouvelle innovation, Emblème. Ou comment «rattraper deux générations d’un coup»…
«Il est primordial de continuer à investir massivement dans les véhicules électriques, même si la croissance des ventes ralentit en Europe. (…) L’électrification représente l’avenir, quels que soient les obstacles à court terme.» Au moment où, au dernier Mondial de l’auto de Paris, il présentait son nouvel Emblème qui combine pile à combustible et moteur électrique, le PDG de Renault Luca de Meo a souhaité faire taire les critiques qui se renforcent ces derniers mois. Et confirmer ainsi le profond engagement de la marque pour cette motorisation. A la clé, une nouvelle gamme de voitures électriques radicalement différentes qui devrait voir le jour d’ici à 2028, a-t-il annoncé. Différentes? Pas seulement en terme de design, évidemment. En termes de durabilité, de recharge, de performances et de fonctionnalités, aussi. Et cette (r)évolution permettra de «rattraper deux générations d’un coup», a t-il précisé.
Le Renault Emblème laisse-t-il entrevoir le futur des V.E. du constructeur?
Bien entendu, au delà de cette annonce, peu de choses ont filtré, mais de sérieux indices ont tout de même été livrés qui laissent deviner (au moins en partie) les contours de cette révolution promise. D’abord, des lignes élégantes et contemporaines, ainsi qu’un intérieur minimaliste à l’image du déjà fameux Renault Emblème. Et pourquoi pas une motorisation revue, à l’image du dit modèle que Renault présente comme la «vision d’un véhicule familial décarboné «des pieds à la tête» puisqu’il émet sur l’intégralité de son cycle de vie 90% de gaz à effet de serre de moins comparé à un véhicule essence équivalent produit aujourd’hui.»
Certes, cet Emblème n’est jusqu’ici qu’un concept car, mais le restera-t-il longtemps? «Si vous me connaissez un peu, vous savez qu’à chaque fois que je mets quelque chose sur la table, j’aime aller au bout!», a précisé Lucas de Meo. Avant d’ajouter que l’Emblème pourrait reposer «sur une plateforme révolutionnaire de nouvelle génération ». Aucun lien donc avec les nouvelles R5 et R4 qui débarqueront bientôt en concessions.
De nouvelles batteries plus efficaces et moins chères
Et cette innovation par la Renault Emblème passe par les batteries. Le constructeur en promet de nouvelles, plus denses en énergie et moins onéreuses, qui combineront «la densité énergétique du nickel-manganèse-cobalt (NMC), le coût et la sécurité du lithium-fer-phosphate (LFP) et un temps de charge inférieur à quinze minutes.». Autre annonce: à l’horizon 2026, la marque au losange commencera à remplacer ses batteries actuelles pour des LFP, ce qui devrait (selon le constructeur) réduire les coûts de 20% sans avoir le moindre impact sur l’autonomie des véhicules. Une réduction portée à 50% d’ici 2028 grâce à l’introduction d’une nouvelle solution «combinant une cathode sans cobalt et une anode en silicium ». Une certitude: Renault entend bien accélérer sur la réduction de l’empreinte carbone de ses voitures autant que de ses activités, à l’image de cet Emblème dix fois moins gourmand en CO2 que le Renault Captur essence de 2024.