Ce 26 novembre, Roland Lescure, ministre de l’Économie et des Finances a confirmé que le bonus écologique destiné à l’achat de véhicules 100% électriques neufs sera non seulement maintenu en 2026, mais porté jusqu’à 5 700 € dans certains cas. Une hausse rassurante pour les acheteurs comme pour le secteur. D’autant qu’il marque un retour en force de la politique publique en faveur de l’électrification après des mois de flou et d’ajustements.
Revenons au 1er juillet dernier, lorsque le bonus écologique tel qu’on le connaissait jusqu’ici a été supprimé pour laisser place à un nouveau mécanisme baptisé «Coup de pouce véhicules particuliers électriques». Financé non plus directement par l’État mais via le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), ce coup de pouce moindre que celui mis en place jusqu’ici avait été fixé à 4 200 € pour les ménages modestes ou intermédiaires, et à 3 100 € pour les autres. Mais ça, c’était avant! Car la toute récente annonce de Roland Lescure, ministre de l’Économie et des Finances change la donne. Au 1er janvier 2026, une nette hausse de l’aide à l’achat d’un véhicule électrique sera mise en place.
Combien, pour qui, et pour quels modèles ?
En 2026, ce nouveau bonus écologique sera porté à 5 700 € pour les ménages les plus précaires, 4 700 € pour les ménages modestes, et à 3 500 € pour les autres ménages. Un sur‑bonus s’ajoutera pour les véhicules dont la batterie est fabriquée en Europe (ou dont l’assemblage se fait en Europe). Une aide instaurée en octobre dernier et qui peut atteindre 1 000 à 2 000 € selon les cas.
Bon à savoir: Les conditions d’éligibilité ne changent pas, avec un prix plafond du VE fixé à 47 000 € et le respect de critères environnementaux, notamment.
Pourquoi cette hausse du bonus écologique ?
Pour le gouvernement, l’objectif est clair: rendre la voiture électrique «accessible à tous» et relancer un marché en net ralentissement ces derniers mois. En proposant un bonus plus généreux, l’État envoie donc un signal fort aux acheteurs potentiels comme aux constructeurs européens. Car le renforcement du bonus pour les V.E. assemblés ou équipés de batteries fabriquées en Europe vise à encourager la production locale, à stimuler les usines européennes, et à freiner la concurrence asiatique.
Une politique sociale, commerciale (et budgétaire) ciblée
En privilégiant les ménages les plus fragiles, le gouvernement renforce encore la dimension sociale du dispositif. Et priorise ainsi de façon assumée les «petits» véhicules électriques. Les petites citadines comme la Renault 5 électrique ou la Citroën e-C3 notamment qui, grâce à ce bonus, deviendront plus accessible encore, souvent vendus aux alentours de 15 000 €. Enfin, pour l’Etat, le recours aux CEE permet de contourner la contrainte budgétaire. Pour autant, à terme, la question de la pérennité de ce bonus écologique risque de se poser. Tant que le marché des CEE reste favorable, il perdurera. Mais qu’adviendra-t-il de ce dispositif une fois l’enveloppe allouée atteinte (ou en cas de quotas trop faibles)? Le risque est grand de voir la prime baisser de nouveau. Voire s’interroger jusqu’à l’année suivante.