Malgré un marché global en très légère baisse, les véhicules électriques d’occasion ont très fortement progressé en mars. Une situation qui confirme la tendance enregistrée ces derniers mois. Et qui, de toute évidence, n’est que le début d’un nouveau segment… On vous dit pourquoi.
Si, selon les données communiquées par AAA Data, le marché français de l’occasion portait de pâles couleurs en mars dernier, affichant un léger recul de – 0,2%, celui des seules voitures électriques ont largement contribué à limiter la casse. Et pour cause: c’est un véritable bond en avant que le segment a enregistré: + 43,3%. Si l’on prend en compte les ventes enregistrées sur l’ensemble de ce premier trimestre, c’est une augmentation de + 39,3% par rapport à la période équivalente de 2024 que l’on observe. Ceci, alors que la croissance se limite à + 2,1% sur l’ensemble du marché de l’occasion. Certes, ces chiffres restent plutôt faibles puisque les V.E. ne représentent encore que 2,9% des remises à la route, mais ils s’avèrent tout de même particulièrement encourageants…
Les ventes de thermiques d’occasion baissent de mois en mois
Encourageants, d’abord parce que ces résultats sont nettement à contre-courant de ceux enregistrés par les modèles thermiques. Loin de ces + 43,3%, les motorisations diesel ont perdu 7,1% en mars, soit -4,8% sur le premier trimestre 2025. Même tendance du côté des motorisations essence qui ont cédé 4,1%, (– 0,9% sur l’ensemble du premier trimestre). Encourageants également car la tendance ne pourra que se confirmer dans les temps qui viennent. La raison est absolument évidente: la démocratisation des V.E. étant encore relativement récente, et les modèles de plus en plus nombreux, rien de plus normal que de voir ceux-ci arriver sur le marché de la seconde vie automobile.
Une forte chute des prix de l’occasion électrique
Autre paramètre essentiel: la baisse importante des tarifs de ces modèles électriques d’occasion. Une tendance qui s’explique notamment par leur rotation qui demeure moins rapide que celle observée pour les véhicules thermiques. Dans son baromètre publié chaque trimestre, La Centrale estime en effet à 120 jours le délai nécessaire moyen pour trouver un acquéreur d’une voiture électrique. Soit deux fois plus que pour celui d’un diesel. Selon Anaïs Harmant, directrice marketing de La Centrale, «si les véhicules électriques d’occasion mettent deux fois plus de temps à se vendre que les diesels, ce n’est pas par manque d’acheteurs, mais plutôt par les nombreuses interrogations qu’implique l’achat d’un véhicule électrique d’occasion.»
Conséquence: à défaut de voir les différents freins à l’achat liés aux V.E. se lever tout à fait, pour vendre mieux et plus vite les différents vendeurs privilégient la compétitivité et baissent donc leurs prix. Toujours selon La Centrale, au premier trimestre 2025 le prix des V.E. a ainsi chuté de – 6,4% pour atteindre un prix moyen de 20 490 €. Pour acquérir une voiture diesel, c’était 19 970 €. Le prix des V.E. d’occasion auraient ainsi baissé de -17,5% en un an.