Grand spécialiste (et même pionnier) des voitures hybrides, le géant nippon vient d’annoncer son premier modèle 100% électrique européen. Un modèle qui devrait être suivi de neuf autres d’ici 2030. Une chose est sûre: Toyota entend bien rattraper son retard sur le secteur des V.E… On fait le point.
Lorsque l’on pense à Toyota, ce sont bien souvent les modèles hybrides qui nous viennent d’abord en tête. Comme la pionnière Prius ou la très populaire Yaris hybride. Pas de doute, depuis plus de vingt ans le constructeur japonais est considéré comme le champion mondial de l’hybridation. Au point d’accuser un véritable retard sur le marché des véhicules 100% électriques. Un retard qu’il entend bien rattraper. Et de façon plutôt spectaculaire…
Un investissement massif qui dit tout des fortes ambitions du constructeur
L’annonce de la production de son premier modèle en Europe en est la meilleure preuve. Car, pour ce faire, Toyota entend bien se donner tous les moyens nécessaires. En effet, en optant pour l’usine de Kolin, en République tchèque, c’est un investissement massif de 680 millions d’euros qui a été déployé par le géant automobile. Avec, officiellement, un objectif premier: produire localement pour répondre à la demande croissante en Europe, et pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement face aux tensions géopolitiques et aux coûts de transport des batteries électriques venue d’Asie.
Des véhicules électriques abordables, éligibles au bonus écologique
Pourquoi en République tchèque? Parce que l’usine de Kolin est déjà spécialisée dans la fabrication de modèles compacts. Toyota souhaite donc profiter du savoir-faire existant, d’une main-d’œuvre qualifiée et de coûts de production compétitifs par rapport à l’Allemagne ou à la France. Car, d’un point de vue stratégique, Toyota entend bien concurrencer les marques chinoises émergentes en Europe grâce à des véhicules abordables et bien équipés. De plus, en produisant localement, le constructeur pourra bénéficier du bonus écologique réservé aux véhicules assemblés sur le continent et équipés de batteries européennes.
Un crossover compact… pour commencer!
Ce tout premier modèle électrique devrait être un crossover compact, et son autonomie est d’ores et déjà estimée à environ 450 km. Surtout, il ne sera que le premier modèle électrique de la nouvelle gamme du constructeur puisque le Japonais entend commercialiser pas moins de dix voitures 100% électriques européennes d’ici 2030.
Mais, au-delà des aspects industriel et commerciaux, c’est également un message politique que Toyota envoie là. En investissant massivement en Europe, le constructeur montre sa volonté de participer activement à la transition énergétique du Vieux continent. Mais, bien entendu, cette annonce arrive aussi dans un contexte où l’Union européenne cherche à limiter la dépendance aux importations asiatiques. Stratégique, donc? Forcément… Quoiqu’il en soit, avec une production prévue dès 2026, Toyota entend bien faire à nouveau sa «révolution». Reste à savoir s’il saura séduire face à une concurrence déjà bien installée. Franchement, on n’en doute guère…