Si le bonus écologique devrait très vraisemblablement baisser, le malus automobile -lui- s’apprêterait à suivre la courbe inverse. L’officialisation de cette augmentation sera effectué le 10 octobre prochain lors du vote de la prochaine loi de finances 2025.
Déjà revu à la baisse en 2024, le bonus écologique augmentera très probablement à 3 000 € en 2025. Mais ce n’est pas tout. Selon des révélations venues du quotidien Le Monde, le Ministère des Finances envisagerait aussi un net durcissement du malus automobile, à savoir de la taxe à l’immatriculation de véhicules neufs émettant trop de dioxyde de carbone. Une mesure qui s’expliquerait notamment par l’obligation qu’à l’Etat français de réduire son déficit. Un dispositif intégré au projet le loi de finances 2025 présenté courant octobre à l’Assemblée nationale.
Qu’est-ce que le malus automobile, et quels véhicules sont concernés?
Le malus automobile s’applique aux véhicules émettant 118 g/km de CO2 ou plus. Le calendrier fixé par l’Etat prévoit de rabaisser à 113 g/km au 1er janvier 2025, puis à 106 g/km en 2026, jusqu’à 99 grammes en 2027. Par conséquent si cet ajustement est retenu par l’exécutif (comme cela semble se confirmer), les véhicules thermiques et hybrides concernés par le malus seront bien évidemment de plus en plus nombreux.
Quelles conséquences financières?
Aujourd’hui fixé à 60 000 euros, le plafond du malus automobile pourrait augmenter de 10 000 € par an, pour atteindre les 90 000 € en 2027. Selon certaines estimations, ce malus version 2025 provoquerait une augmentation moyenne de… 45%. Et toucherait maintenant des modèles d’entrée de gamme parmi les plus vendus sur le marché français. La Renault Twingo, notamment. Mais aussi des Citroën, des Dacia, des Volvo… Et comme l’exécutif réfléchit également à durcir aussi le malus en fonction du poids des véhicules, alors la liste des véhicules taxables risque encore de s’allonger. Actuellement fixé à 1 600 kg, le seuil passerait à 1 500 kg en 2026. Ce changement concernera directement les voitures hybrides.
Des prix de ventes quasiment doublés!
Alors que le marché automobile connait une forte récession, la nouvelle est forcément très mauvaise pour les constructeurs autant que pour leurs clients. Selon le magazine L’Argus, «sur quelques sportives censées être relativement accessibles, le plafond actuel fait déjà plus que doubler le prix de vente. Ce relèvement condamnerait aussi des modèles plus haut de gamme en France, alors même qu’ils représentent un segment de niche.» Pour les petites citadines ou pour les berlines les conséquences se feront forcément sentir aussi. Alors les voitures thermiques et hybrides pourraient voir leurs prix flamber.
Le malus automobile, une opportunité pour les voitures électriques?
Bien sûr, les plus optimistes d’entre nous pourront voir là une belle opportunité: et si ces taxes fortement réhaussées profitaient au marché de l’électrique? Peut-être. Mais faut-il encore que les constructeurs baissent encore leurs prix. Et plus encore qu’ils ne le font déjà aujourd’hui! Une condition devenue sine qua non, en cette époque où la future baisse du bonus écologique risque elle aussi d’alourdir les coûts d’acquisition.