Alors que, pour sa 90ème édition, le Mondial de l’Auto 2024 qui ouvrira bientôt ses portes laissera une place inédite aux voitures électriques, dans le monde entier fake news et campagnes de désinformation n’ont jamais été aussi nombreuses. Preuve en est, un édifiant sondage paru récemment qui s’intéresse à la perception des V.E. chez les Américains…
En France comme dans le reste de l’Europe, il aura suffi d’un marché automobile en pleine crise pour que, depuis début 2024, les voix s’élèvent pour reprendre en chœur leurs habituelles critiques sur les voitures électriques que ces réfractaires veulent croire à l’agonie. Des fake news évidemment, qui circulent aux quatre coins de la planète. Car le V.E. bashing n’a pas de frontières, hélas. Les Américains le savent bien, eux qui ont eu un opposant à la voiture électrique doublé d’un climato-sceptique pour Président avant que Donald Trump ne se rapproche finalement d’Elon Musk et qu’il taise les fausses informations avancées jusque-là. Trop tard, semble-t-il. C’est en tout cas ce que semble démontrer une récente enquête réalisée par Ipsos : 63% des Américains pensent que les voitures électriques sont moins «propres» que leurs équivalents thermiques! Juste incroyable…
Quand grands médias et réseaux sociaux relayent la désinformation
Pourquoi les deux tiers (ou quasi) des Américains prennent cette fake news pour argent comptant quand ils n’étaient encore « que » 58% à le penser il y a deux ans ? Difficile à savoir, encore plus compliqué à comprendre. Toutes les études scientifiques le montrent : même s’ils sont évidemment perfectibles, même si l’usage de matériaux rares pour la fabrication de leurs batteries peut poser problème, les voitures électriques sont incontestablement plus écologiques (donc moins polluantes) que les thermiques. D’autant que l’essentiel des recherches développées actuellement se consacrent justement à la création de batteries plus vertes ainsi qu’à leur recyclage.
Pour autant, si les technologies progressent, l’opinion publique ne semble pas varier d’un iota. Ou pas vraiment. Du moins, chez ceux qui ne connaissent rien ou pas grand-chose à la mobilité électrique, et qui se laissent convaincre par les voix dissonantes bien souvent relayées par les plus grands médias comme par les réseaux sociaux, premier moteur de la désinformation, également présent chez les VE. Sur les radios ou les chaînes d’infos continues chez nous. Et même à la une du New York Post du côté de chez l’Oncle Sam. Il y a peu, on pouvait y lire un article au titre éloquent et apparemment sans possible appel à contradiction : «Les véhicules électriques produisent plus d’émissions toxiques et sont plus nocifs pour l’environnement que les voitures à essence». Et puis quoi encore ?…
Mieux informer pour mieux convaincre de passer à la voiture électrique
Face à cette incroyable désinformation, une urgence s’impose : former enfin journalistes, éditorialistes, chroniqueurs et influenceurs spécialisés qui interviennent sur ces sujets ici et là pour leur rappeler les faits scientifiquement vérifiés et vérifiables. Ainsi pourrons-nous stopper enfin (ou au moins endiguer !) la propagation de ces idées reçues largement dépassées quand elles ne sont pas simplement caricaturales. Car une chose est sûre: il appartient à ces experts particulièrement suivis et écoutés de mieux communiquer sur le sujet pour convaincre plutôt que de faire fuir. Il en va de la réussite de la nécessaire transition écologique du secteur automobile.