La légende transalpine, s’est fixée l’objectif de 2030 pour atteindre la neutralité carbone. Déjà engagée dans l’hybride, elle travaille ces temps-ci à sa première voiture entièrement électrique, la Ferrari électrique. Un modèle qui, déjà, crée la curiosité!
Lors d’une conférence de presse organisée fin juin pour l’ouverture de la nouvelle usine d’assemblage de Ferrari, Benedetto Vigna, le patron de la mythique marque italienne, a confirmé que Ferrari dévoilera sa première voiture électrique fin 2025 et la commercialisera en 2026.. Aucune autre information n’a alors filtré, hormis quelques précisions données par Vigna: «Quand vous achetez une Ferrari, il y a bien plus que le son. Il y a aussi la transmission, le freinage, les G. Tous ces éléments sont à mélanger de la bonne manière. Et surtout (et c’est très important!) un moteur électrique, ce n’est pas silencieux. (…) Ferrari enracinera sa première voiture électrique dans son héritage de course et puisera dans un réservoir technique plus large tout en préservant son authenticité et sa cohérence»
Rappelons que Ferrari a pour objectif la neutralité carbone à l’horizon 2030. Avec l’ambition de répartir d’ici 2026 près de 60% de son offre de vente entre voitures 100% électriques et véhicules hybrides.
Pas de faux-semblant, mais du vrai son!
Pour en savoir un peu plus, c’est vers le site internet de Ferrari qu’il faut alors se diriger. Le journaliste automobile et animateur de télé irlandais Jason Barlow y apporte quelques éclairages supplémentaires:
«Ferrari reste fidèle à son héritage de course en se concentrant sur le gain de poids, les performances et une expérience de conduite unique, grâce à un processus qui verra des modules de batterie fabriqués à la main intégrés au châssis des voitures sur les lignes de production de Maranello. Ferrari est aussi réputée pour la sonorité pulsée de ses moteurs. Les groupes motopropulseurs électriques sont extrêmement silencieux et fluides, ce qui convient à la plupart des applications automobiles. Mais les supercars sport reposent sur de plus grandes émotions, de telle sorte qu’une bande son satisfaisante et organique est vitale. C’est la raison d’être de Ferrari (…).
C’est pourquoi les ingénieurs travaillent actuellement à la mise au point de «signatures sonores» pour ses véhicules électriques qui susciteront des émotions et rivaliseront avec les fameuses sonorités produites par ses moteurs à combustion. Les faux-semblants sont bannis du modus operandi de Ferrari.»
Jason Barlow
Ferrari cherche activement les solutions, et multiplie les brevets
De fait, on peine à imaginer une Ferrari -électrique, hybride ou thermique- sans les vrombissements légendaires des V6, V8 et autres V12. Une problématique majeure à l’ère du silencieux moteur électrique que certains ont essayé (avec plus ou moins de réussite) de contourner en proposant des sons entièrement fabriqués, histoire de donner l’illusion. De son côté, l’enseigne créée par Enzo Ferrari semble se diriger sur un tout autre chemin. Du moins si l’on en croit différents (et nombreux) brevets déposés ces derniers mois. Ainsi, Ferrari envisagerait d’équiper ses futurs modèles de «conduits acoustiques» pour permettre aux passagers d’entendre les mouvements du rotor grâce aux vibrations de l’air. Avec différents dispositifs qui pourraient être activés ou désactivés en fonction des envies. Mais l’enseigne est encore loin d’avoir délivré tous ses secrets. Les dépôts de brevets s’enchaînent, et explorent, semble-t-il, de nombreuses voies. Suspens…