Vous vivez en copropriété dans un immeuble ancien, et vous comptez vous offrir une voiture électrique. Mais vous vous interrogez: pourrez-vous y installer une borne de recharge? À cette question simple, la réponse l’est tout autant: Bien sûr! Mais à une condition absolument essentielle, et qui coule de source: que son réseau électrique soit adaptée. En clair: peu importe si le bâtiment dans lequel vous résidez ou travaillez date du XXè, du XIXè siècle, voire de Moyen-âge, ce qui compte, c’est que l’installation électrique ne soit ni obsolète ni insuffisante. Un cas de figure qui vaut évidement dans tous les cas, bien au-delà de la date de construction de l’immeuble concerné.
Comment installer une borne de recharge électrique dans un immeuble ancien?
Deux options s’offrent à vous. Vous pouvez opter pour une installation individuelle ou pour une infrastructure collective (donc destinée à l’ensemble des copropriétaires). Dans le premier cas, vous devrez réaliser cette installation à vos frais en vous raccordant au réseau électrique existant. Du moins -répétons-le- si l’installation est aux normes et qu’elle délivre une puissance suffisante pour alimenter la borne. Dans le second cas, une installation dédiée devra être créée, indépendante de celle de votre immeuble. Sachez que des aides spécifiques peuvent être attribuées. Ainsi, les subventions délivrées par Advenir s’adressent à tous les immeubles dont la construction est antérieure à 2017. Le public concerné est donc très large!
Une copropriété peut-elle refuser l’installation d’une borne de recharge individuelle?
Elle le peut, mais ce refus demeure extrêmement rare. À cela une raison: depuis bientôt quinze ans, un dispositif légal a été instauré, le droit à la prise qui permet aux utilisateurs de voitures électriques d’installer une borne de recharge sur leurs places de parking. Là encore, une condition: que la puissance de cette borne ne dépasse pas les 22 kW. Pour faire jouer ce droit à la prise, il vous faudra d’abord informer votre syndic (ou votre propriétaire si vous êtes locataire) par le biais d’une lettre recommandée avec accusé de réception.
Votre demande sera alors inscrite à l’ordre du jour de la future assemblée générale qui vous donnera ou non son accord. Dans la mesure où les frais inhérents seront à votre recharge, il est fort peu probable que votre demande vous soit refusée. À moins, bien entendu, que l’installation électrique de l’immeuble ne le permette pas. Ou qu’un projet d’installation collective soit en cours.
Installer une infrastructure collective est-il forcément coûteux, donc dissuasif?
Si les coûts d’installation d’un infrastructure collective peut effectivement être perçus comme un frein, sachez que des aides et subventions peuvent être délivrées (sous certaines conditions). De même, plusieurs solutions de préfinancement sans reste à charge pour la copropriété sont disponibles. Elles ne généreront alors aucun coût pour les copropriétaires. Ces offres sont proposées par différents opérateurs, comme Logivolt ou Enedis par exemple, qui prendront en charge l’intégralité des coûts d’installation devenant de facto propriétaires de l’infrastructure. Ce sera donc cet opérateur qui gèrera sa maintenance, et qui facturera les coûts d’utilisation aux seuls copropriétaires utilisant ces bornes, les autres n’ayant évidemment pas à supporter les coûts de ce service dont ils n’ont pas (ou pas encore!) l’usage.