Le froid d’hiver serait l’un des grands ennemis de la voiture électrique en terme d’autonomie. Disons-le : pour une fois, cette fake news n’est qu’à demi fausse. Car si les V.E. n’aiment effectivement pas le gel et les trop basses températures, les modèles thermiques les détestent tout autant! On vous explique.
Dans l’e-book réunissant toutes les idées reçues sur les V.E. qu’elle a publié récemment sur son site internet, FFAUVE (la Fédération Française des associations des utilisateurs de Véhicules Electriques) ne prétend en aucun cas le contraire: «Oui, les batteries des VE perdent de l’autonomie par temps de gel.» Mais la Fédération profite de cette vérité pour effectuer une petite piqure de rappel: «Il en va de même pour les voitures à combustion.»Et les experts de s’appuyer une nouvelle fois sur des chiffres aussi sûrs qu’incontestables. Notamment ceux du Ministère américain de l’Energie. Selon les tests qu’il a effectués, à basse température la voiture à essence consommerait en moyenne 15% de plus que lors de conditions climatiques optimum.
Sur des trajets courts, avant que le moteur n’ait chauffé, l’augmentation moyenne de la consommation de carburant serait même de 20%. Une estimation qui vient en écho avec ceux de l’Association norvégienne des automobilistes qui, en 2020, avait testé vingt voitures électriques dans des conditions hivernales. Son constat? Les V.E. perdraient jusqu’à 20% d’autonomie sous des températures comprises entre 0 et 2 degrés. Match nul et la balle au centre, donc? Aucun doute. Mais reconnaissons que, sur une voiture à moteur thermique et son réservoir pouvant permettre une autonomie jusqu’à 600 ou 700 km, la perte d’énergie ne se remarquera pas aussi rapidement que sur un V.E. à l’autonomie deux fois moins importante (en moyenne)! Mais cela ne devrait pas durer…
Des pompes à chaleur pour optimiser l’autonomie par temps froid
Bonne nouvelle, en effet: comme le rappelle FFAUVE dans son e-book, les voitures électriques les plus récentes sont désormais équipées de pompes à chaleur permettant aux véhicules de réduire leur perte d’autonomie à basses températures. A l’avenir, les statistiques qu’on vient de citer devraient donc être revues à la baisse. Et, d’ici là, n’oubliez pas que la consommation ne dépend pas seulement des conditions météorologiques. De différents facteurs aussi, à commencer par notre style de conduite et l’usage que l’on fait de notre voiture électrique.
Au delà des seules températures, quelques règles de base s’imposent
Parmi les différentes recommandations régulièrement faites par les spécialistes autant que par les habitués de la mobilité électrique, pour préserver en toutes circonstances l’autonomie de sa voiture électrique en hiver il convient bien sûr d’adopter l’écoconduite, de ne pas trop le surcharger, de faire bon usage du chauffage et de la climatisation (c’est-à-dire sans excès), de ne pas laisser sa voiture électrique trop longtemps sur sa place de parking ou dans son garage. Car s’ils n’aiment pas les conditions extrêmes les V.E. n’aiment pas non plus qu’on les abandonne trop longtemps. Idéalement, roulez au minimum deux fois par semaine, ne serait-ce que le temps de quelques kilomètres. Des conseils qui valent tout autant pour les modèles thermiques, d’ailleurs!