Octobre 2025 restera dans les mémoires comme une étape majeure pour le marché automobile européen. D’abord parce qu’il marque une nette reprise des immatriculations, toutes motorisations confondues. Surtout, les chiffres récemment publiés par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) révèlent une très nette progression des voitures électriques.
Près de 40% de ventes de V.E en plus en un an
Avec près de 917 000 véhicules neufs enregistrés au cours du mois (près de 6% de plus qu’en octobre 2024), le marché européen démontre sa capacité de résilience malgré un contexte économique toujours aussi fragile. Mais c’est l’ampleur de la croissance des véhicules électriques qui frappe avant tout. Selon les chiffres communiqués par l’ACEA, pour ce seul mois d’octobre plus de 173 000 V.E. ont trouvé preneur. C’est +38,6% en un an. Une dynamique franchement impressionnante ! Conséquence: sur les dix premiers mois de 2025, la part des véhicules électriques dans le marché européen s’établit à 16,4%, contre 13,2% sur la même période l’an passé.
Les motorisations thermiques poursuivent leur déclin
Pourquoi cette montée en puissance des véhicules électriques sur le marché européen? D’abord, parce que la diminution constante des ventes de voitures à motorisation thermique joue un rôle de catalyseur. En effet, les parts de marché respectives de l’essence et du diesel continuent de décliner, avec seulement 27% pour l’essence et 9% pour le diesel, traduisant une désaffection progressive des consommateurs pour les motorisations traditionnelles. Parallèlement, les hybrides et hybrides rechargeables restent très populaires, représentant près de 35% des ventes de voitures neuves. Cette diversification permet aux constructeurs d’accompagner les consommateurs dans une transition graduelle vers le tout électrique.
Une offre bien plus large et plus abordable
Mais ce n’est évidemment pas tout. De toute évidence, l’élargissement de l’offre de véhicules électriques contribue également à cette dynamique. De plus en plus de modèles sont désormais disponibles, allant des citadines compactes aux SUV familiaux, en passant par des modèles très premium. En clair, l’éventail de choix s’est considérablement élargi, offrant autonomie, design et technologie à des prix variés et pour toutes les cibles. Cette démocratisation de l’offre, combinée aux innovations technologiques, rend l’expérience électrique plus accessible et plus convaincante.
Les défis sont encore nombreux
Autres facteurs déterminants, le cadre réglementaire et la sensibilisation croissante aux enjeux environnementaux. Les gouvernements européens ont mis en place des incitations financières et des obligations pour les constructeurs. Ces mesures, combinées à une prise de conscience de plus en plus forte, incitent les consommateurs à se tourner vers l’électrique. Mais cette transition n’est évidemment pas sans obstacles. D’une part, la répartition des ventes reste très inégale. Certains marchés, tels que l’Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas, concentrent en effet l’essentiel des immatriculations. D’autre part, le déploiement des infrastructures de recharge, la production de batteries et la sécurisation des chaînes d’approvisionnement représentent encore des défis majeurs. Pour autant, les chiffres d’octobre 2025 annoncent incontestablement un tournant décisif pour l’Europe. Et ceci, même si le chemin vers une motorisation 100% électrique reste encore long…