La voiture électrique poursuit sa conquête mondiale. Mais si certains pays ont déjà basculé vers un modèle quasiment tout-électrique, d’autres peinent encore à amorcer la mutation. Le classement mondial révèle en effet quelques nettes disparités. On fait le point.
L’Europe du Nord largement en tête
Sans surprise, en 2025 la très pionnière Norvège reste le pays champion du monde de la voiture électrique. Plus de 90% des voitures neuves vendues cette année dans le pays sont 100% électriques. Un succès franc et massif qui s’explique par une politique volontariste: exonération de la TVA, péages gratuits, parkings réservés séduisent les Norvégiens. Tout comme le très solide réseau de bornes de recharge. Résultat: Oslo et Bergen ont pratiquement vu disparaitre les véhicules thermiques des centres-villes! Quant aux pays voisins, à savoir la Suède et le Danemark, ils suivent la même trajectoire. En Suède, la part de marché du V.E. dépasse désormais 60%, portée par Volvo et Polestar. Le Danemark, lui, a atteint 50%, dopé par des incitations fiscales là aussi très avantageuses.
Les bons élèves européens
Dans le reste de l’Europe, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni font partie des locomotives. Aux Pays-Bas, la densité du réseau de recharge et la taxation élevée des véhicules thermiques encouragent le passage à l’électrique: près d’un véhicule sur deux vendu fonctionne désormais à l’électricité. L’Allemagne, longtemps prudente, a basculé depuis 2022 avec la montée en puissance de Volkswagen, Mercedes et BMW sur le segment. Et, malgré un ralentissement des subventions, le pays conserve une part de marché supérieure à 30%. Il est suivi de près par le Royaume-Uni. Quant à la France, elle avance. Mais à un rythme un peu plus modéré. En effet, selon les derniers chiffres du secteur, les véhicules électriques représenteraient environ 25% des ventes en 2025. Un marché porté par des modèles locaux, comme les Renault 5 et Mégane E-Tech, la Peugeot e-208 ou la Citroën ë-C3.
Les États-Unis, un marché très incertain
De l’autre côté de l’Atlantique, le marché américain progresse, mais il demeure particulièrement fragmenté. Bien entendu, la Californie (patrie de tesla) tire la croissance vers le haut: un véhicule neuf sur trois y est électrique. Un très beau succès certes, mais dans les États du Midwest et du Sud, la part des ventes dépasse rarement les 5%. Crédits d’impôt, soutien à la production nationale de batteries et objectif de 50% de ventes électriques d’ici 2030, l’administration Biden avait pourtant investi massivement:. Mais le retour en arrière orchestré par Donald Trump devrait considérablement ralentir la transition.
L’Asie monte en puissance
Ce n’est pas une découverte: en Chine, la révolution électrique s’impose à très grande échelle. Premier marché mondial, le pays concentre plus de 60% des ventes mondiales de véhicules électriques. Soutenue par Pékin, l’industrie chinoise a pris une longueur d’avance grâce à BYD, NIO, XPeng ou Zeekr. Ces marques exportent désormais massivement vers l’Europe, redéfinissant les équilibres du marché. Quant au Japon et à la Corée du Sud, ils accélèrent à leur tour. Toyota, Hyundai et Kia multiplient les modèles 100% électriques.