Dans le domaine des batteries pour véhicules électriques, la course à l’innovation s’accélère encore. Face aux enjeux liés à la performance, à la durabilité, mais aussi à notre souveraineté industrielle, les constructeurs et les différents laboratoires spécialisés multiplient les avancées technologiques. Avec trois axes principaux: les batteries à l’état solide, celles au silicium et les méthodes de recyclage durable. On fait le point.
Les batteries à l’état solide bientôt sur le marché?
On le sait, les batteries à l’état solide représentent l’un des plus grands espoirs du secteur. Contrairement aux batteries lithium-ion classiques, elles utilisent un électrolyte solide au lieu d’un liquide, ce qui permet une densité énergétique plus élevée, une sécurité renforcée et une durée de vie prolongée. En 2025, plusieurs prototypes sont en phase de pré-industrialisation. Ainsi, Toyota, QuantumScape et Solid Power annoncent des batteries capables de dépasser les 800 km d’autonomie, avec des temps de recharge réduits à moins de 15 minutes. Si celles-ci arrivent au stade l’industrialisation, alors elles pourraient bien bouleverser le marché, en répondant définitivement aux principaux freins à l’achat des consommateurs: l’autonomie et temps de charge.
Le silicium: Pour une plus grande autonomie, mais…
Autre terrain d’exploration, les batteries au silicium gagnent du terrain. En remplaçant partiellement ou totalement l’anode en graphite par du silicium, ces batteries offriraient une capacité de stockage supérieure. Donc une plus grande autonomie des véhicules électriques. Plusieurs start ups travaillent avec des constructeurs pour intégrer ces batteries dans des modèles de série. Avec, tout de même, un défi majeur à affronter: le manque de stabilité chimique du silicium, qui tend à se dilater lors des cycles de charge. Des solutions hybrides, combinant silicium et matériaux composites, permettraient toutefois de contourner cette limite.
Un recyclage des batteries électriques de plus en plus vert
Mais, bien évidemment, l’innovation ne se limite pas à la performance: elle touche aussi la fin de vie des batteries. On le sait, le recyclage vert est devenu un enjeu absolument stratégique. En 2025, de nouvelles méthodes émergent, comme le recyclage à l’acide citrique ou par bio-lixiviation. En clair, une solution permettant d’extraire les métaux précieux sans recourir à des procédés polluants. En Europe, des entreprises comme Li-Cycle, Northvolt et Verkor investissent massivement dans ces usines de recyclage, avec des taux de récupération supérieurs à 90%.
Les chaînes de production doivent impérativement s’adapter
Mais ces avancées technologiques ne sont pas sans impact. Les constructeurs doivent désormais adapter leurs chaînes de production, former leurs ingénieurs et repenser la conception de leurs véhicules. Ainsi, par exemple, les batteries au silicium imposent des protocoles spécifiques. Et le recyclage vert suppose une traçabilité accrue des différents composants. En 2025, certains modèles premium intègrent déjà des batteries hybrides silicium-lithium, avec des autonomies dépassant les 700 km. Bref, d’ici 2030, ces batteries à l’état solide pourraient bien devenir la norme, réduisant de facto le coût total de nos V.E. et accélérant leu même coup eur adoption par les consommateurs. A moins que d’autres découvertes, encore plus innovantes, ne débarquent bientôt…