XPENG vient d’annoncer sa prochaine arrivée sur le continent européen. En Autriche précisément où seront assemblés deux SUV électriques. Pour mieux contourner les taxes européennes et les restrictions du nouveau bonus écologique, les tactiques des géants chinois se déploient, implacables… Faut-il s’en inquiéter ou doit-on s’en réjouir? On fait le point.
BYD avait déjà annoncé la production de ses modèles dans ses deux nouvelles usines de Hongrie et de Turquie d’ici la fin de 2026. Cette fois, c’est l’autre géant chinois, XPENG, qui s’apprête à en faire de même. Grâce à un accord signé avec Magna (un géant canadien de l’ingénierie automobile), deux de ses modèles électriques –les crossovers G6 et G9– seront bientôt assemblés en Autriche. Ou quand les constructeurs chinois ne se contentent plus d’exporter, mais veulent coûte que coûte s’implanter au sein du marché européen de l’électrique.
Un double objectif: Contourner les taxes européennes et alléger les tarifs de ses modèles
Évidemment, cette implantation locale répond à plusieurs objectifs que l’on devine sans peine. D’abord, il s’agit pour XPENG (comme pour les autres constructeurs venus de Chine) de contourner les barrières commerciales fixées par l’Union européenne contre les importations chinoises. De bénéficier du bonus écologique européen réservé aux véhicules assemblés sur le continent avec des batteries locales, également. Et, enfin, de réduire les délais de livraison et les coûts logistiques pour optimiser encore davantage ses tarifs. Un gros avantage pour ses potentiels clients!
Une alliance stratégique en terme d’image
Mais pourquoi avoir fait le choix du Canadien Magna, vous demandez-vous? Tout simplement parce que l’entreprise possède déjà une solide expérience dans la fabrication puisqu’ayant signé des collaborations avec des enseignes prestigieuses comme BMW, Jaguar ou Mercedes. Et que, grâce à ce partenariat, nul besoin de construire sa propre usine contrairement à son concurrent BYD. D’ailleurs, l’usine autrichienne de Magna bénéficie d’une réputation d’excellence pour sa capacité à produire des véhicules premium. Pour XPENG, cet accord est donc un moyen facile et rapide de rassurer les consommateurs européens.
Quels modèles sont concernés?
Seront assemblés en Autriche, le G6 et le G9, soit ses deux SUV électriques. Avec des autonomies annoncées allant jusqu’à 570 km et des prix particulièrement compétitifs, ces véhicules visent -comme on le savait déjà-à concurrencer les Tesla Model Y et les Volkswagen ID.4. Pour preuve, XPENG mise sur un design moderne, des performances solides et, surtout, une interface numérique avancée, avec une conduite semi-autonome performante.
Une menace supplémentaire pour les constructeurs européens?
Toujours est-il que, chez XPENG comme chez BYD, ces implantations européennes montrent une chose: la bataille pour l’électrique ne se joue plus seulement sur les prix, mais aussi sur la proximité avec les clients et la capacité à intégrer les standards européens. Une menace supplémentaire pour les constructeurs historiques du Vieux continent. Avec une certitude au bout du chemin: la concurrence risque fort de s’intensifier, alors que les marques chinoises ne se posent plus du tout comme de simples outsiders, mais s’installent durablement dans notre paysage. Une nouvelle ère, en somme…