Ce qui relevait encore très récemment de la pure utopie semble désormais se profiler. Entre la montée en puissance des constructeurs chinois et la contre-offensive des marques européennes, le marché de la voiture électrique amorce sa révolution. Pour une mobilité électrique vraiment pour tous!
La guerre des prix est déclarée
L’arrivée récente de la Citroën e-C3, celle de la R5 électrique ou encore celle de la Leapmotor T03 sont clairement venues rivaliser avec la Dacia Spring, jusqu’ici considérée comme la voiture électrique la moins chère du marché, unique modèle jusque là placé sous la barre des 20 000 €. Et ce n’est, semble-t-il qu’un début… Car, une chose est sûre: face à un marché automobile en pleine crise et à un pouvoir d’achat particulièrement malmené, nombreux sont les constructeurs à avoir pris «le taureau par les cornes», se livrant depuis peu une véritable guerre des prix. L’objectif est commun à tous: s’imposer sur le segment des petites citadines qui, selon l’ensemble des spécialistes, constituent le cœur de marché européen. Pour y parvenir, une solution sonne comme une évidence: proposer des tarifs agressifs qui, forcément, feront la (nette) différence!
BYD a lancé l’offensive
Pas de doute: l’objectif d’aujourd’hui n’est plus du tout celui d’hier. Proposer des modèles à moins de 25 000 € ne suffit clairement pas. À moins de 20 000 €, au minimum! C’est ainsi que le constructeur chinois BYD, géant mondial de la voiture électrique et concurrent direct de Tesla, vient de lancer son offensive en proposant ces dernières semaines sa Dolphin Surf, une citadine située (en entrée de gamme) à…19 990 €, c’est-à-dire sous la barre psychologique des 20 000 €!
Et si Dacia venait révolutionner le marché de l’électrique?
Bien entendu, les constructeurs européens n’entendent pas (et ne peuvent pas!) rester les bras croisés. Renault a donc très vite répliqué: une nouvelle Twingo électrique sera commercialisée dès 2026. À moins de 20 000 €, là encore. Une réplique rapidement amoindrie par l’annonce surprise de Dacia. Révélé par le quotidien «Le Parisien-Aujourd’hui en France» ce 19 juin, l’annonce de la marque low-cost du groupe Renault a en effet provoqué la surprise. Un véritable coup d’éclat, même! Provisoirement baptisé Evader, sa prochaine citadine pourrait être proposée à moins de… 15 000 €. Bonus écologique inclus puisque cette future Dacia électrique sera fabriquée en Europe.
Vers des V.E. (enfin) pour tous!
En effet, contrairement à la Dacia Spring produite en Chine, l’Evader reposera sur la même plateforme que la future Renault R5, ce qui lui permettra de bénéficier des aides gouvernementales françaises. Reste donc à connaître l’avenir de ce bonus écologique qui, pour le moment, devrait être revu à la légère hausse en 2026. Si l’intention du gouvernement est bel et bien confirmée, le bonus écologique devrait donc permettre à Dacia de proposer son nouveau modèle à ce tarif. Et de faire ainsi entrer l’électrique dans une nouvelle phase de démocratisation. Ou quand la mobilité verte deviendra tout à fait grand public puisqu’abordable. «Avec des aides maintenues et une production locale optimisée, nous pourrons proposer une électrique vraiment populaire. Une voiture pour les jeunes, les familles, les urbains, pas seulement pour les pionniers. », résume un responsable de Renault Group.