C’est incontestablement la success story de ces derniers mois. En 2024, le géant chinois BYD a affiché un chiffre d’affaires record de 107,2 milliards de dollars, dépassant celui qu’on pensait pourtant indétrônable, Tesla et ses 97,7 milliards. Directeur général adjoint de BYD France Emmanuel Bret nous parle de la marque et de ses grandes ambitions sur le marché français et européen.
En quelques mots, comment nous présenteriez vous BYD?
Emmanuel Bret: BYD est une entreprise de haute technologie qui emploie plus d’un million de salariés dont 10% d’ingénieurs. Aujourd’hui, nous proposons en France 8 modèles 100% électrique et un modèle hybride nouvelle génération. Nous disposons d’un réseau de professionnels de la distribution qui comprend déjà plus de 50 points de vente.
Quel premier bilan titrez-vous de votre arrivée sur le marché français il y a trois ans?
Emmanuel Bret: Un bilan très positif, évidemment. Notre marque est plébiscitée pour son expertise dans l’électromobilité, son design et son niveau d’équipement.
À ce jour, vous vous posez comme le premier rival de Tesla, au point même de l’avoir dépassé en 2024 en terme de chiffres d’affaire. Les déboires actuels de Tesla changent-ils la donne pour vous?
Emmanuel Bret: Même si c’est une comparaison que nous entendons souvent, Tesla est en fait un partenaire pour nos batteries, et participe comme nous au développement de l’électromobilité dans le monde. Nous souhaitons donc à tous ceux qui y participent de réussir.
Dans quelles mesures les nouvelles taxes douanières imposées par l’UE aux véhicules chinois ont-elles impactées BYD?
Emmanuel Bret: BYD, ayant participé à l’enquête de l’Union Européenne, fait partie des marques les moins impactées. D’autant que cette situation est temporaire dans la mesure où nous avions annoncé bien avant l’application de ces nouvelles taxes douanières que nous produirons en Europe les produits destinés à ce marché.
Mais ont-elles remis en cause (au moins un temps) votre développement sur le marché européen?
Emmanuel Bret: Bien au contraire ! BYD renforce son développement en France et en Europe. Nous aurons plus de 100 points de vente en France d’ici la fin de cette année. Et nous aurons 1 000 points de vente à travers toute l’Europe dans le même temps. De plus, nous confirmons l’ouverture de notre première usine en Hongrie d’ici à la fin de l’année.
Vous vous apprêtez maintenant à lancer Denza en France. Quelles sont vos ambitions?
Emmanuel Bret: Denza est la marque premium du groupe BYD. Trois ans après notre lancement en Europe au Mondial de l’automobile, nous souhaitons apporter nos véhicules premium sur le marché européen. Nous ambitionnons de révolutionner ce marché en apportant une offre unique qui conjuguera haute technologie, design iconique et qualité premium. L’aventure DENZA débutera à l’occasion de la Design Week de Milan, et nous commercialiserons le premier modèle d’ici la fin d’année.
Comme XPENG, vous venez d’annoncer une voiture équipée d’un drone. Quand son arrivée sur le marché est-elle prévue, et qu’apportera-t-elle de plus?
Emmanuel Bret: Oui, BYD et DJI coopèrent sur le sujet. Cette option est déjà disponible en Chine. En revanche, la réglementation européenne n’est pas la même, et il n’est pas prévu à ce jour de commercialiser un tel équipement en France. Bien que certains pensent qu’il s’agit d’un gadget, ce drone permet de faire du repérage (obstacles), de la surveillance et de la création de contenus.
D’autres projets?
Emmanuel Bret: Nous participerons à beaucoup d’événements et de lancements produit. Le plus important est pour très bientôt….RDV le 21 mai!
À noter que le 21 mai BYD lancera sa DOLPHIN SURF, une mini-citadine électrique sortie début 2023 en Chine. Présenté comme le modèle le moins cher de sa gamme, le BYD Dolphin Surf devrait flirter autour des 20 000 €.