S’appuyant sur la crise que subit le marché automobile européen depuis le début 2024, et sur le fait que la vente des modèles électriques ont un temps freiné, des voix s’élèvent pour crier à la fin du modèle. Et, plus précisément, au désamour des Français face à la mobilité électrique. Faux, évidemment ! Un sondage réalisé par Driveco et Toluna Harris Interactive vient largement prouver que les français s’intéressent davantage aux voitures électriques. Même si, c’est vrai, quelques freins persistent encore.
Pionnier français de la recharge de véhicules, Driveco gère aujourd’hui un réseau de 10 000 points de charge public en France, exploités ou en cours d’installation. Driveco a récemment publié un sondage réalisé par Toluna Harris Interactive en juillet dernier sur un échantillon de 3 009 personnes représentatives de la population française, ainsi que sur 140 usagers de voitures électriques.
L’occasion de dresser un état des lieux des perceptions, des idées reçues et des réalités liées aux V.E, comme l’explique Ion Leahu-Aluas, Directeur général de Driveco: «L’essor du véhicule électrique, porté par les réglementations nationales et européennes, suscite des débats passionnés et souvent clivants. Les récentes élections européennes et législatives ont été l’occasion d’une profusion d’informations et de contre-informations sur le sujet. Dans ce contexte où «tout et son contraire» se dit, il était crucial de démêler le vrai du faux. En tant qu’opérateur de recharge électrique français et européen, notre mission est de participer à la démocratisation de la mobilité électrique et de lever les obstacles à l’adoption.»
90% des usagers de voitures électriques sont satisfaits, 72% en sont même fiers
Et, sur ces différents points, les résultats de cette étude ne laissent pas place au moindre doute: globalement, les véhicules électriques séduisent et satisfont ceux qui les utilisent au quotidien. 90% des conducteurs l’affirment! Ils sont même plus attachés à leurs voitures que les propriétaires de véhicules thermiques (plus de +11%). 72% se disent même fiers d’en posséder un (contre 52% pour ceux qui roulent en thermique).
Sans surprise, c’est davantage en ville qu’on aime les V.E, que l’on soit usager ou non. 63% des habitants de l’agglomération parisienne les apprécient contre 44% de ceux qui résident en zone rurale. Dans tous les cas, les plus jeunes sont aussi les plus fervents supporters: 69% chez les 18-24 ans, quand les plus de 65 ans ne sont «que» 41% à partager le même avis. Enfin, 82% des usagers de V.E. se disent satisfaits des bornes de recharge publiques. Des bornes jugées aussi faciles à utiliser (80%)qu’à localiser (74%).
Le prix d’acquisition, principal frein à la transition vers l’électrique
Restent tout de même quelques freins qu’il va falloir lever. A commencer par le prix des modèles. Si le coût d’usage du V.E. est un sérieux critère de choix pour les Français (85% des conducteurs le trouvent intéressant), le prix d’acquisition des V.E. -lui- empêche clairement le passage à l’électrique pour 56% des personnes interrogées. Pour autant, si celui-ci venait à baisser au même niveau que celui des véhicules thermiques, 37% d’entre eux affirment qu’ils songeraient à passer à cette motorisation. L’arrivée imminente de modèles placés sous la barre des 20 000 € devrait les inciter. On l’espère, en tout cas!
Les 3/4 des Français pensent au report de l’interdiction de vente des modèles thermiques en 2035
Les autres freins qui font hésiter à passer à l’électrique, voire qui empêchent ce passage? Outre les soucis d’autonomie, pour 37% les aides à l’achat ne sont pas assez conséquentes. 31% voient aussi une gêne dans les temps de recharge jugés trop longs, mais pourraient changer d’avis si ces temps étaient raccourcis. Quant aux discours politiques, 55% des Français interrogés estiment que les pouvoirs publics ne sont pas les plus aptes à agir efficacement en faveur de la réduction de l’impact environnemental de l’automobile. La preuve: 73% sont persuadés que l’interdiction des ventes de voitures thermiques en 2035 sera purement et simplement reportée. Les conducteurs de V.E. ne sont que 46% à l’envisager.