À rouler en voiture électrique, il vous faudra prendre de nouvelles habitudes au moment de recharger votre véhicule. Voici les modalités et les modes de paiement aux bornes de recharge électrique que vous rencontrerez le plus souvent dans les différentes stations de recharge.
Forfait, paiement à la consommation ou au temps passé… faites votre choix!
Adieu les paiements par chèque ou en liquide. Payer sa recharge en borne publique exige de nouvelles habitudes qu’il n’est pas toujours facile d’appréhender lorsqu’on ne maîtrise pas encore les bons usages de la mobilité électrique. À commencer par la facturation qui peut différer selon les opérateurs ou selon le choix de leurs clients. Ainsi, peut-on régler de la même façon qu’on le faisait avec l’essence ou le diesel, c’est-à-dire au kWh consommé.
Autre formule : le paiement au temps passé. Que vous rechargiez beaucoup ou non, c’est la durée de l’utilisation de la borne que vous devrez payer. Plus compliquée, une autre formule existe qui propose un mixte des deux premières. Enfin, quatrième possibilité : que vous rechargiez 5 kWh ou 20 kWh, que vous restiez sur place une demi-heure ou bien davantage, vous pouvez opter pour un paiement au forfait.
Le règlement européen clarifie enfin les paiements
Reste maintenant à savoir comment régler son dû. Et à quels prix. Justement, c’est là que les choses se sont longtemps compliquées… Jusqu’il y a encore peu, les modalités et les tarifs pratiqués variaient beaucoup d’une station et d’un opérateur à l’autre. Au point qu’un rapport de l’Autorité de la concurrence a récemment souligné le manque de clarté dans les tarifs des bornes de recharge publique, dénonçant un « déficit informationnel des consommateurs ». Une critique entendue par l’Union Européenne qui, en avril dernier, a mis en place son Règlement européen sur le déploiement d’une infrastructure de recharge pour carburants alternatifs (AFIR). Une nouvelle réglementation qui marque un tournant pour le secteur de la mobilité électrique autant que pour ses usagers.
Ainsi, l’AFIR exige désormais l’affichage détaillé des tarifs dans toutes les stations, ceux-ci devant obligatoirement inclure le coût par kWh, par minute et par session de charge. Il impose également à tous les points de recharge d’une puissance de moins de 50 kW la mise à disposition d’au moins trois modes de paiement. Sont obligatoires un terminal de paiement électronique pour les cartes bancaires, un système de paiement sans contact, et un dispositif de paiement via Internet avec un code QR sécurisé.
Des paiements forcément dématérialisée
Mais revenons plus concrètement aux différentes possibilités de paiement aux bornes de recharge électrique. Trois (voire quatre) possibilités s’offrent à vous :
1. Le paiement par carte bancaire aux bornes de recharge électrique
Si ce mode de paiement nous paraît absolument basique, curieusement, il était jusqu’ici le moins répandu de tous. Mais les choses vont forcément changer puisque, comme on vient de le dire, la réglementation AFIR rend désormais obligatoire la mise à disposition d’un terminal de carte bleue. Pratique et rapide, le principe est simple : afin de déclencher la recharge, une somme fixe (40 ou 50 euros) est prélevée à l’utilisateur. Si celui-ci consomme moins, un remboursement pour les kWh non utilisés sera effectué par la suite. Un inconvénient, toutefois : sur les terminaux actuels, il est impossible de récupérer un justificatif ou une facture. Ni sous forme papier, ni sous forme numérique. Ce mode de paiement aux bornes de recharge électrique devient donc essentiel pour les utilisateurs.
2. La carte de recharge pour le paiement aux bornes de recharge électrique
Là, deux possibilités : une carte délivrée par le constructeur de votre voiture électrique, ou une autre venue d’un opérateur. Les badges fournis par les constructeurs (Mobilize Charge Pass chez Renault, We Charge chez Volkswagen, par exemple) vous permettront de recharger dans les stations partenaires, souvent avec des avantages tarifaires (notamment sur le réseau Ionity). Du côté des opérateurs, où les acteurs sont de plus en plus nombreux (à l’image de Freshmile, Shell Recharge ou encore Chargemap), la donne est un peu différente d’une entreprise à l’autre. Ainsi, le badge est gratuit chez Shell Recharge, vendu à 4,99 euros chez Freshmile et proposé à 19,90 euros chez Chargemap. Dans tous les cas, une commission vous sera chaque fois prélevée, plus ou moins coûteuse. Inconvénient : certains petits réseaux de recharge ne reconnaissent pas toutes les cartes. Les utilisateurs doivent donc bien choisir leur méthode de paiement aux bornes de recharge électrique.
3. Le QR code pour le paiement aux bornes de recharge électrique
Ces QR Codes, présents sur la majorité des bornes de recharge électrique, vous renverront vers un site internet ou l’application mobile de l’opérateur, ce qui déclenchera aussitôt la recharge. La procédure de paiement sera la même que lorsque vous effectuez un paiement sur internet par carte bleue. Avantage : aucune commission ne vous sera prélevée par les opérateurs, ce qui fait inévitablement baisser le prix du kWh. Attention toutefois : ces derniers mois, l’arnaque aux faux QR Codes se multiplie un peu partout.
4. Le Plug & Charge : une solution de paiement simplifiée
Le système est bien connu, son fonctionnement aussi. Déployé en France à l’arrivée du premier Superchargeur Tesla, il suffit de brancher votre voiture électrique à une borne pour que la recharge se déclenche aussitôt sans que l’on ait eu besoin de faire quoi que ce soit. La station reconnaissant immédiatement la voiture électrique, elle facturera la consommation à son propriétaire à la fin du mois. Un inconvénient majeur, toutefois : si les superchargeurs Tesla sont ouverts à tous, le Plug & Charge est réservé aux seuls conducteurs de véhicules de la marque. Mais, bonne nouvelle, la solution se développe de plus en plus chez les différents constructeurs premium. Même si, pour l’heure, elle ne se limite hélas qu’au seul réseau Ionity.