Nombreux sont les constructeurs à avoir fait le choix de baisser (parfois drastiquement) les prix de leurs voitures électriques. Y compris ceux de véhicules mis depuis peu sur le marché. Pourquoi? Et dans quelles mesures? Voici quelques exemples parmi d’autres.
Le phénomène a débuté au second semestre 2023. L’arrivée progressive de modèles asiatiques aux prix particulièrement compétitifs a donné des sueurs froides au secteur, poussant les constructeurs à revoir leurs propres tarifs. A cela est venue s’ajouter une crise sans précédent, ou quand les ventes européennes se sont effondrées depuis le début 2024. Une tendance qu’avaient justement anticipé les concessionnaires au regard de la chute drastique des commandes enregistrées aux derniers mois de 2023. Enfin, l’arrivée de modèles européens à des prix jamais vus (comme l’e-C3 de Citroën ou la Renault 5 éléctrique dont les prix flirteront avec les 20 000 €) aura achevé de les convaincre: les prix devaient coûte que coûte être (encore) revus à la baisse, faute de quoi les prochaines années s’annonceraient catastrophiques pour ces marques qui devront aussi faire face, dès 2025, au durcissement des objectifs CO2.
Des baisses incitatives pour restimuler le marché
Alors, plutôt que de payer de lourdes amendes et pour tenter d’endiguer cette chute des commandes, le segment des voitures électriques peut s’avérer une sérieuse opportunité que quelques constructeurs ont immédiatement voulu saisir. Avant d’être suivis par tous les autres, ou presque. Car toutes ces baisses (parfois impressionnantes) concernent bel et bien (et avant tout) les voitures électriques. Pourquoi? Parce qu’un sérieux frein perdure quant à l’adoption de ces V.E. : leur prix ! Affichés généralement à un tarif élevé lors de leur lancement, les nouveaux modèles touchent d’abord des passionnés au fort pouvoir d’achat. Difficile ensuite, en pleine crise du pouvoir d’achat, de trouver des acquéreurs pour qui s’offrir un véhicule dépassant la plupart du temps les 40 000 € n’est pas compliqué, pour ne pas dire impossible. Bonus écologique ou pas.
Les voitures électriques sont les premières concernées
Concrètement, et puisque les concessionnaires ont pour mission de gonfler les ventes à défaut de pouvoir gonfler les prix, ces baisses drastiques se portent donc essentiellement sur les voitures «propres», dits électriques. Parmi les exemples les plus frappants, citons le Ford Mustang Mach-E. Un SUV électrique affiché (lors de son lancement il y a trois ans) à près de 57 000 € dans une version avec batterie standard. Suivant l’exemple de Tesla (qui a régulièrement revu le tarif de ses modèles à la baisse, ces dernières années) Ford a ensuite multiplié les remises. Jusqu’à afficher son modèle aux environs de 52 000 € ces temps-ci. Hors bonus écologique.
Des baisses quasi généralisées
Bref, la liste des voitures voyant leurs prix baisser s’allonge un peu plus chaque mois, pour ne pas dire chaque semaine. Parmi les plus caractéristiques, on peut aussi évoquer la Volkswagen ID.3 passée de 42 990 € à 37 990 €. Vendue d’abord à 44 500 €, la Cupra Born s’affiche maintenant à 39 090 € quand la BYD ATTO 3 est passée de 44 190 € à 37 990 € en peu de temps. Et même à 29 990 € en version Comfort, ces temps-ci. Spectaculaire!
